A une semaine du deuxième tour de l'élection complémentaire au Conseil d'Etat fribourgeois, une publicité vient chambouler la dernière ligne droite de la course à la succession d'Isabelle Chassot. (Lire: Un 2e tour nécessaire à Fribourg pour l'élection au Conseil d'Etat)
L'annonce en question, publiée mercredi dans La Liberté et jeudi dans les Freiburger Nachrichten, dénonce en effet la présumée tolérance du candidat socialiste Jean-François Steiert, envers les pédophiles.
Cette publicité, signée par le "Comité fribourgeois pour le bien et la sécurité des enfants", aurait été publiée par le vice-président du PDC de Sarine-Campagne Emmanuel Kilchenmann, explique La Liberté dans une enquête publiée samedi.
Le texte de l'encart affirme que Jean-François Steiert s'est prononcé au Parlement fédéral contre l'initiative "Pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants". Une affirmation sortie de son contexte, explique La Liberté, qui rappelle que le socialiste avait voté contre l'initiative et, ainsi pour le contre-projet proposé par le Conseil fédéral.
Mathieu Henderson
Le PDC fribourgeois déplore
Questionné par le journal, le président de la section cantonale du PDC Eric Menoud affirme qu'il n'était pas au courant de cette action. Un discours qu'appuie le chef de campagne du candidat PDC Jean-Pierre Siggen et qui précise que "ce genre d'annonce ne faisait pas partie de notre stratégie."
La Liberté justifie la publication
Dans un commentaire (voir lien "Pourquoi La Liberté a accepté de publier l'annonce"), le rédacteur en chef de La Liberté Louis Ruffieux explique justifie la publication de la publicité comme suite: "La version finalement admise précisait que le choix du conseiller national socialiste incluait l’acceptation du contre-projet indirect du Conseil fédéral . Il n’y avait ainsi objectivement rien de fallacieux dans le contenu de cette annonce".
Et d'ajouter: "L’eussions-nous refusée qu’on aurait crié haut et fort à la censure. Dans le climat de nervosité qui marque la fin de la campagne électorale, on se serait alors empressé de reprocher à La Liberté de vouloir protéger le candidat socialiste.".