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Un élu PDC confirme être l'auteur de la publicité qui choque Fribourg

L'annonce, qui soutient l'initiative visant à interdire les pédophiles de travailler avec des enfants, fait polémique.
Une annonce polémique à Fribourg / 19h30 / 2 min. / le 11 octobre 2013
Emmanuel Kilchenmann, vice-président du PDC de Sarine-Campagne, est bien le commanditaire de l'annonce qui ébranle la fin de campagne électorale à Fribourg. Il le confirme dans une interview donnée à la RTS.

Depuis une semaine, Emmanuel Kilchenmann laissait planer le doute quant à la paternité de l'annonce publicitaire parue dans La Liberté et les Freiburger Nachrichten le week-end passé, un texte qui dénonçait la présumée tolérance envers les pédophiles du candidat socialiste au Conseil d'Etat Jean-François Steiert.

Vendredi, celui qui est vice-président de la section PDC de Sarine-Campagne et conseiller communal à La Sonnaz affirme qu'il "est

L'annonce parue dans La Liberté le 2 octobre dernier. [La Liberté]
L'annonce parue dans La Liberté le 2 octobre dernier. [La Liberté]

bien le commanditaire de cette annonce".

Annonce jugée choquante

L'encart publicitaire critiquait un vote de Jean-François Steiert au Conseil national. Le candidat socialiste à la succession d'Isabelle Chassot n'avait pas voté en faveur de l’initiative demandant que les pédophiles ne puissent plus travailler avec des enfants, préférant voter pour le contre-projet indirect du Conseil fédéral.

L'annonce ne précisait pas que des élus PDC ont aussi voté ce contre-projet. Mais pour Emmanuel Kilchenmann, ces personnes "ne sont pas candidates au Conseil d’Etat"

Pierre Jenny/moha

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No comment au PS, émoi au PDC

Si les socialistes ont décidé de ne pas répondre à cette attaque, le candidat PDC Jean-Pierre Siggen, tout comme le président du parti cantonal, ont pris leurs distances, assurant qu'ils n’étaient pas au courant de cette annonce avant sa parution.

L’annonce a créé bien des émois au sein du PDC. Son président, Eric Menoud, a déclaré que le comité directeur se réunira pour auditionner Emmanuel Kilchenmann et voir s’il faut prendre des sanctions à son encontre.

Mais rien ne se fera avant le deuxième tour de scrutin ce dimanche. Jean-Pierre Siggen juge que cette annonce lui a causé plus de tort que de bien.