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Le législatif fribourgeois ne s'oppose pas au centre de formation des imams

La formation des imams à Fribourg. [Keystone - Dominic Favre]
Le législatif fribourgeois ne s'oppose pas au centre de formation des imams / Le 12h30 / 2 min. / le 10 septembre 2014
Le parlement fribourgeois refuse de s'opposer au futur centre de formation pour les imams. L'UDC demandait à l'exécutif d'intervenir auprès de l'université pour qu'elle renonce au projet.

Après un débat nourri, les députés fribourgeois ont refusé mercredi (par 52 voix favorables contre 38 mais sans atteindre la majorité qualifiée de 56 voix) le mandat déposé par dix députés - dont six UDC - qui demandaient au Conseil d’Etat d’intervenir auprès de l’université afin que celle-ci renonce à développer son Centre suisse islam et société (CIS). Le projet veut proposer une formation pour les imams.

La députation UDC a été particulièrement virulente dans ses prises de parole. "La religion est une affaire privée", a souligné notamment Nicolas Kolly, expliquant que si les musulmans veulent connaître la réalité suisse, ils n'ont qu'à suivre les cursus qui existent déjà et qui sont de qualité.

Un centre salué par l'évêque

La PDC Emmanuelle Kaelin Murith a rappelé de son côté que ce centre était salué par l'évêque en personne et que le pape appelle au dialogue avec les musulmans.

Dans sa réponse, le conseiller d'Etat Jean-Pierre Siggen a tenu à préciser que ce centre n'a aucune vocation de former des imams au sens d'un enseignement doctrinal, mais plutôt d'offrir un cadre académique au dialogue avec l'islam.

Maurice Doucas/oang

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Questions autour du financement du projet

Deux députés UDC avaient également déposé des questions à l'attention du Conseil d'Etat fribourgeois sur le financement de ce centre, en juillet dernier.

Dans sa réponse la semaine dernière, le gouvernement cantonal a rappelé que le projet n'en est qu'au stade préparatoire, mais que la Confédération soutient l'étude de faisabilité par un montant de 180'000 francs.

La nouvelle Loi fédérale sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles qui entrera en vigueur début 2015 constituera la base légale pour financer de tels projets académiques.