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Le 2e procès de la fusillade de l'A1 en 2010 s'ouvre à Fribourg

Un policier contrôle l'entrée du Tribunal pénal de la Broye avant le procès sur le drame de l'autoroute A1 [Jean-Christophe Bott]
Premier jour d'audience au 2e procès de la fusillade de l'A1 en 2010 / Le 12h30 / 1 min. / le 6 octobre 2014
Le procès d'un gendarme vaudois et d'un jeune Lyonnais s'est ouvert lundi à Fribourg, suite au drame de l'A1 qui avait coûté la vie au complice du second après un vol de voitures en avril 2010.

Le gendarme vaudois qui avait abattu un  Français de 18 ans lors d'une course-poursuite avec une voiture volée sur l'autoroute A1 entre Morat et Avenches en 2010 comparaît depuis lundi devant le Tribunal pénal de la Broye à Fribourg aux côtés d'un complice de la victime, qui conduisait la voiture volée au moment du drame.

Le policier avait fait feu alors que le véhicule, volé dans le canton de Berne, semblait foncer sur lui et son coéquipier. A son bord: deux jeunes de la banlieue lyonnaise, qui voulaient forcer le barrage de la police après une course-poursuite. Touché à la tête, le passager est décédé.

Le représentant des forces de l'ordre doit répondre de meurtre par dol éventuel, voire d'homicide par négligence. Le jeune voleur, déjà condamné par ailleurs, est poursuivi notamment pour mise en danger de la vie d’autrui et violation grave des règles de la circulation routière.

Un procès qui a failli ne pas avoir lieu

En juin 2011, le procureur général fribourgeois avait classé l'affaire, estimant que le gendarme vaudois avait utilisé son arme en légitime défense. Mais le frère jumeau de la victime avait fait appel auprès du Tribunal fédéral, qui avait estimé que l'affaire devait être jugée.

Delphine Gendre/oang

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Voleurs condamnés en 2012

Les deux jeunes Français impliqués dans le vol de voitures en compagnie de la victime de la course-poursuite ont été condamnés à 2 et 3 ans de prison ferme lors d'un premier procès en août 2013.

Ils ont été reconnus coupables de vol en bande, vol par métier et - pour l'un d'eux - de mise en danger de la vie d'autrui.

Le jugement avait pris en compte la peine morale subie par l'un des deux prévenus, frère jumeau de la victime.