Des pirates informatiques visant des entreprises en Suisse ont réussi à se faire verser de grosses sommes d'argent à l'étranger.
Une PME fribourgeoise a subi un préjudice dépassant le million de francs.
Les escrocs ont d'abord piraté, la semaine dernière, le serveur informatique d'une entreprise soleuroise active dans tout le pays. Ils l'ont utilisé pour envoyer à d'autres sociétés des emails infectés par un logiciel de type "cheval de Troie", a détaillé mardi la police fribourgeoise.
Une pièce jointe infectée
L'employé d'une PME fribourgeoise ayant reçu le message a ouvert la pièce jointe infectée par le programme malveillant. Quand le collaborateur s'est connecté aux données e-banking de l'entreprise, ce logiciel a permis aux pirates d'accéder aux comptes.
Les malfaiteurs ont effectué des virements vers des comptes en Pologne et en Chine, qui ont déjà été liquidés. Il n'y a plus trace de l'argent ni des escrocs, a précisé la police fribourgeoise.
ats/gchi
Une proie relativement facile
Le Service national de coordination de la lutte contre la criminalité sur internet (SCOCI) n'est pas compétent en la matière, indique-t-il. Ce sont donc les autorités de poursuite pénale qui se chargent de tels cas en Suisse.
Dans son rapport annuel de 2013, le SCOCI avait néanmoins déjà mis en garde les petites et moyennes entreprises contre l'augmentation des attaques cybercriminelles à leur encontre.
Elles représentent une proie relativement facile, car elles ne disposent souvent pas de mécanismes de sécurité comme, par exemple les grandes banques.
Que dit le code pénal?
Les sanctions pénales prévues pour les hackers vont d'une peine pécuniaire à cinq ans de prison.
Lors d'un cas de piratage, différents articles du Code pénal peuvent entrer en ligne de compte, à savoir soustraction de données, accès indu à un système informatique ou encore détérioration des données.