Nicole Bardet est très occupée notamment par son travail à la Banque alternative Suisse, ont expliqué les Verts mardi dans un communiqué. Elle continuera à siéger au Conseil général. Et elle mènera la liste des Verts glânois aux élections au Grand Conseil cet automne, un engagement jugé plus compatible avec son agenda.
Son mari Luc Bardet, président des Verts fribourgeois, lui succédera à l'exécutif. "J'aurais de toute façon céder ce siège, peu importe le premier vient-ensuite et non pas parce que c'est mon mari", a assuré Nicole Bardet dans l'émission Forum.
La Fribourgeoise explique que les Verts ne s'attendaient pas à décrocher un siège au Conseil communal. "Nous avons fait une candidature de combat pour renforcer notre position au législatif, nous ne n'avons pas imaginé que nous décrocherions un siège à l'exécutif. Nous avons été pris de court", admet-elle.
La Romontoise comprend la surprise et la colère des personnes qui ont cru voter pour une femme et se retrouvent avec un homme, mais glisse qu'elle n'est pas "une super woman." Et d'ajouter que "les Verts défendent des idées, pas des personnes."
Adversaires mécontents
Face à cette manœuvre, leurs adversaires ne cachent pas leur mécontentement, à l'image d'André Schoenenweid, président du PDC cantonal, qui s'exprimait à titre personnel à la RTS, évoquant une "tromperie crasse" et du "copinage de mauvais goût".
Côté PLR, les mots ne sont pas plus tendres: c'est un "bafouement de la démocratie", le "peuple a été grugé", fustige Didier Castella, président du PLR cantonal, ajoutant qu'il y a "une responsabilité individuelle face aux électeurs, qui n'a pas été respectée".
Le PS se dit lui "surpris" et "déçu", dénonçant une manoeuvre "pas élégante".
ats/Melchior Oberson/fme