Les Fribourgeois se prononceront très probablement sur ce texte, dont la validité est soumise au Grand Conseil fribourgeois vendredi. Il demande davantage de transparence dans le financement des partis, comme des campagnes de votations ou d’élections.
Cette initiative cantonale a été lancée bien avant qu'il soit question d'un texte du PS Suisse. L'initiative fribourgeoise ne devient-elle pas redondante? "On pourrait se poser la question", répond le président du PS fribourgeois Benoît Piller. "Mais je crois qu'il faut d'abord que l'initiative au niveau fédéral aboutisse pour qu'ensuite on puisse se positionner."
Le Fribourgeois ne craint pas de retourner dans la rue pour récolter des signatures pour l'initiative nationale. "Evidemment, c'est un peu difficile d'expliquer qu'on fait deux fois la même chose, mais si on a abouti au niveau cantonal, ça nous donne aussi bon espoir que le niveau fédéral aboutisse."
"Il n'y a plus qu'un seul recours, celui du droit populaire"
Les socialistes constatent que les parlements sont peu réceptifs à la transparence des comptes de campagne. Dans le canton de Vaud, le projet de loi initié par le PS vaudois a fait long feu devant le Grand conseil. "La grande majorité des élus profitent du système parce qu'ils ont été élus grâce à des campagnes massives, coûteuses, dont le financement est opaque", relève Jean-Christophe Schwab, conseiller national socialiste vaudois. "Il n'y a plus qu'un seul recours, celui du droit populaire."
Les Argoviens se sont prononcés, il y a deux ans, sur un texte similaire, qui a été rejeté de justesse. Un signe jugé très prometteur par le PS suisse, parce que l’Argovie, considéré comme un canton conservateur, avait dit oui à 45%.
Maurice Doucas/lgr