L'Université de Fribourg est fière d'accueillir ce centre de compétence au niveau national, a dit sa rectrice Astrid Epiney. Car l'Université doit contribuer à cultiver l'ouverture et la tolérance, a-t-elle souligné.
"Seule une société dans laquelle nous pouvons vivre ensemble en respectant les différences" permet pour chacun une vie dans la dignité, a-t-elle commenté.
Initiative de l'UDC
Le démarrage de cet institut a suscité de nombreux débats, comme l'a rappelé le conseiller d'Etat fribourgeois Jean-Pierre Siggen, en charge de l'instruction publique et de la culture.
L'UDC fribourgeoise avait déposé une initiative pour le faire interdire, mais le Grand Conseil a déclaré ce texte contraire à la Constitution fédérale. En mai dernier, le parti a fait recours au Tribunal fédéral contre cette décision.
Pourtant, le Centre ne formera pas d'imams, a rappelé Jean-Pierre Siggen. Par contre, il contribuera au débat public, et celui-ci sera enrichi par des réflexions scientifiques.
ats/lan
Sept séminaires organisés
Le CSIS a encore annoncé lundi un nouveau partenariat: la Conférence suisse des hautes écoles lui accorde une contribution de 1,6 million de francs sur quatre ans.
Le Centre développera ainsi de nouvelles collaborations avec les Universités de Berne et Lucerne, ainsi qu'avec la Haute école pédagogique de Fribourg (HEP).
Focalisé sur les questions liées à l'islam dans la société suisse, l'institut développe des activités dans la recherche, l'enseignement et la formation continue. Sa mise en place a commencé début 2015.
Le CSIS proposera 7 séminaires de formation continue en 2016/2017, en collaboration avec le Service de la formation continue de l'Université de Fribourg. Il y aura aussi 25 ateliers dans toute la Suisse dans le cadre du projet "Organisations musulmanes comme actrices sociales", soutenu par le Secrétariat d'Etat aux Migrations (SEM) et le Service de lutte contre le racisme (SLR).