Publiée jeudi par La Liberté, la directive diffusée cet été indique que "le personnel ne donne aucun produit thérapeutique à un enfant", que ce soit des médicaments classiques ou des substances homéopathiques.
Certaines crèches appliqueraient cette consigne à la lettre, selon le quotidien, qui cite une maman ayant dû se déplacer à la structure d'accueil et administrer elle-même une pilule à sa fille fiévreuse.
Malentendu
Pour Thomas Plattner, médecin cantonal adjoint, ce cas relève d'une mécompréhension: "Il y a un malentendu… La directive précise que l’administration d’un médicament reste possible dans certaines situations". Ainsi, ajoute-t-il, lorsqu'une concertation a été menée au préalable avec les parents, les éducateurs peuvent donner des substances aux enfants.
La directive veut surtout empêcher le personnel d'administrer des médicaments de son propre chef: "Ce n’est pas aux crèches d’endosser le rôle d’un établissement médical", souligne Thomas Plattner.
Mathieu Henderson
Aux parents de prendre leur trousse médicale
Dans une crèche de Villars-sur-Glâne, on applique consciencieusement la directive cantonale: "Nous n'avons plus de pharmacie contenant des médicaments, mais seulement des poches de glace et du désinfectant", assure une éducatrice.
Elle souligne toutefois que le personnel continue à donner des pilules et des sirops avec l'accord des parents: "Ils apportent eux-mêmes une trousse médicale et signent un document lorsqu'ils nous laissent leur enfant."
Une pratique soutenue par le médecin cantonal adjoint Thomas Plattner: "Bien sûr que le personnel de la crèche peut donner des médicaments aux enfants, dans les cas où ils souffrent d’une maladie connue, lorsqu’une concertation a été faite avec les parents."