L'Université de Fribourg engage des enseignants sans les payer. En provenance du secteur privé ou d'institutions publiques, ils dispensent leurs leçons en tant que chargés de cours ou professeurs invités, raconte mercredi La Liberté qui a recensé jusqu'à dix cas par semestre.
"Les enseignants non rémunérés [par l'université] sont une exception", dit de son côté la rectrice Astrid Epiney.
Indépendance académique en question
Plus que la pratique en tant que telle, c'est l'opacité qui l'entoure qui fâche. "En général, l'employeur est connu, ce n'est pas un secret", déclare Astrid Epiney. L'université tient d'ailleurs un registre qui répertorie les liens d'intérêts de ses professeurs. Mais il n'est pas public.
Pour le député socialiste Xavier Ganioz, les liens entre le secteur privé et l'université peuvent être bienvenus. "Mais qu'il n'y ait pas de transparence, c'est inacceptable", s'offusque-t-il dans le quotidien fribourgeois. Il craint une incompatibilité avec "l'indépendance académique".
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