Les recettes stationnaires sont moins élevées qu'attend, et la hausse dans le secteur ambulatoire est moins importante. S'y ajoute le coût des agencements réalisés sur le site de Meyriez, explique mardi dans La Liberté le président du conseil d'administration Philippe Menoud.
La directrice générale Claudia Käch a adressé une lettre d'information au personnel, dans laquelle elle qualifie la situation de "critique". L'année 2018 s'annonce difficile aussi, vu la révision du tarif médical pour les prestations ambulatoires, qui pourrait priver l'HFR de 13 millions de recettes.
Appel à l'Etat
Pour Philippe Menoud, "quelque chose doit se passer". L'HFR doit "être rémunéré correctement" pour pouvoir continuer à assumer ses missions.
Et d'en appeler au soutien de l'Etat, notamment via le montant qu'il alloue pour les prestations d’intérêt général. Les dirigeants de l'hôpital espèrent aussi plus de souplesse salariale en cas de révision de la loi sur l'HFR et de modification du statut des employés.
Anne-Claude Demierre se veut rassurante
Interviewée dans l'émission Forum, la conseillère d'Etat Anne-Claude Demierre se veut plutôt rassurante pour le personnel hospitalier: il n'est pas question en l'état de le sortir de la loi sur le personnel de l'Etat. La directrice de la Santé assure également que le canton prendra en charge les automatismes salariaux dans le budget 2018, actuellement en discussion.
En revanche, Anne-Claude Demierre reconnaît que les coûts de l'HFR ne sont pas couverts aujourd'hui par les tarifs et qu'il s'agit d'en identifier les raisons et de prendre des mesures.
ats/pym
Construction "compliquée"
Cette situation financière complique également la construction du nouvel hôpital à Fribourg. "Nous ne pourrons pas faire un demi-hôpital", lance Philippe Menoud. "Si nous n'arrivons pas à le financer par nos propres moyens, il faudra bien trouver un appui."