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Un licenciement à la prison centrale de Fribourg après l'évasion d'un détenu

La prison centrale à Fribourg, d'où le détenu s'est échappé début septembre. [Keystone - Marcel Bieri]
La prison centrale à Fribourg, d'où le détenu s'est échappé début septembre. - [Keystone - Marcel Bieri]
Une procédure de licenciement a été ouverte à l'encontre d'une personne en charge du service de nuit de la prison centrale à Fribourg, annoncent mercredi les autorités cantonales. Un détenu s'était évadé début septembre.

L'employé a été suspendu avec effet immédiat, précise la Direction de la sécurité et de la justice (DSJ) dans un communiqué. "Il a été relevé une succession de fautes spécifiques émanant de l'une des personnes en charge du service de nuit ce soir-là", écrit-elle.

La décision a été prise mardi et la personne notifiée mercredi, précise Didier Page, secrétaire général adjoint de la DSJ.

Ce collaborateur, qui n'était pas novice dans le métier, a commis des fautes individuelles graves, explique-t-il sans pouvoir donner davantage de précisions. La DSJ n'exclut pas l'ouverture d'autres procédures individuelles.

Le détenu qui s'est évadé dans la nuit du 1er au 2 septembre est l'un des auteurs présumés de l'assassinat de Frasses (FR). Considéré comme dangereux, le fugitif a probablement quitté le territoire helvétique, selon la police.

Une enquête administrative ouverte

La DSJ a par ailleurs décidé d'ouvrir une enquête administrative sur le fonctionnement de la prison centrale, après avoir constaté des manquements dans l'application du processus de travail édicté pour le service de nuit. Des manquements qui "ont contribué à permettre à l'auteur présumé de l'assassinat de Frasses de réussir son évasion", explique-t-elle.

Interrogé sur la nature des manquements, Didier Page indique seulement qu'ils concernent des éléments liés à la surveillance. Les gardiens de nuit ont diverses tâches à effectuer et horaires à respecter. "Tout n'a pas été fait dans les règles de l'art", commente-t-il.

Et d'ajouter que, pour l'instant, aucun indice ne permet de se prononcer sur leur fréquence. Ce sera à l'enquête de déterminer si les manquements constatés dans le service de nuit sont généralisés ou non. L'enquête devra également examiner si les manquements ont été induits par des éléments tels que les horaires ou la dotation en personnel, écrit la DSJ.

Pour réaliser cette enquête, le canton collaborera avec un expert indépendant, l'ancien directeur des Etablissements de Bellechasse, Henri Nuoffer.

tmun avec ats

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