La Verte Marie Garnier démissionne du Conseil d'Etat fribourgeois

"Le climat dans lequel j’évolue est malsain", a expliqué Marie Garnier mercredi devant la presse à Villars-sur-Glâne (FR). L’affaire de la préfecture de la Sarine a été un révélateur, a-t-elle ajouté.

"C’est devenu pesant pour moi, pour ma santé, et pour ma famille", a-t-elle ajouté, les yeux humides et la voix nouée par l’émotion. "Je suis fatiguée, épuisée", a dit la cheffe de la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts.

Après avoir travaillé un peu plus de six ans au gouvernement, Marie Garnier affirme s'en aller avec le sentiment du devoir accompli. Elle s’indigne qu’une conseillère d’Etat soit forcée de dépenser une telle énergie pour ce genre d’affaire. La procédure continue, souligne l'écologiste, qui estime n'avoir "rien à se reprocher" (lire encadré).

Bataille électorale en vue

Marie Garnier était déjà passablement affaiblie auparavant, notamment sous les attaques de la droite. Cela fait deux ans qu'elle doit lutter, depuis qu'elle a entamé son année présidentielle, a déploré le président des Verts fribourgeois Bruno Marmier.

Ce départ entraînera la mise sur pied d'une élection complémentaire, dont la date sera fixée prochainement par le gouvernement. Le gouvernement fribourgeois est actuellement composé de trois PDC, deux socialistes, une Verte et un PLR.

Les Verts comptent bien défendre leur siège. Ils lanceront au plus vite un appel à candidatures. Un comité élargi des Verts fribourgeois devait justement rassembler tous les élus mercredi soir pour discuter des élections fédérales, a précisé Bruno Marmier.

Regret du Conseil d'Etat

Du côté du Conseil d'Etat, les collègues de la ministre ont exprimé leur surprise et leur regret face à ce départ. Elle a fait avancer plusieurs dossiers d’importance dans ses domaines de compétence, et qu'elle s’est toujours engagée avec conviction dans les affaires gouvernementales, ont-ils souligné.

Et dans toutes ses activités politiques, elle a toujours eu à coeur de faire grandir la sensibilité à la cause de l’écologie dans le canton.

>> L'analyse de Pierre Jenny :

hend avec ats