Le gouvernement fribourgeois a décidé il y a deux semaines, sur proposition du rectorat de l'Université, de faire passer la taxe universitaire de 540 à 720 francs dès la rentrée d'automne 2018, soit une hausse de 180 francs par semestre.
Dix parlementaires, essentiellement de gauche, ont déposé un mandat pour contrer cette augmentation. Cet outil parlementaire donne un délai de cinq mois maximum au Conseil d'Etat pour répondre.
Mission quasiment impossible
Le mandat est le seul moyen pour contrer une décision qui n'est pas, à la base, soumise au Parlement. L'augmentation de la taxe universitaire est une prérogative de l'exécutif fribourgeois, ce mandat oblige le législatif à s'en mêler et à voter sur ce sujet.
L'objectif des députés est d'empêcher le Conseil d'Etat et le rectorat de l'Université de Fribourg de puiser dans la poche des étudiants. Mais au vu de la majorité de droite du Parlement, la mission s'annonce quasiment impossible.
Fabrice Gaudiano/lgr