Au-delà des champs politiques et polémiques, la démission de la ministre fribourgeoise Marie Garnier aura également un impact financier sur la trésorerie du canton de Fribourg.
Jusqu'à la fin de l’actuelle législature, soit pendant les quatre prochaines années, l'Etat devra payer le salaire de la personne qui va remplacer l'écologiste au Conseil d’Etat. Mais il devra également prendre en charge la rémunération légale de la magistrate démissionnaire.
Pension à vie
En vertu de la loi fribourgeoise relative au traitement et à la prévoyance professionnelle des conseillers d'Etat, préfets et juges cantonaux, Marie Garnier percevra environ 96'000 francs par an, soit un total de près de 384'000 francs jusqu'à la fin de l'actuelle législature, à moins qu'elle ne trouve une autre activité rémunérée, ce qui réduirait sa rente.
À la fin de son mandat politique, et comme tous les autres magistrats démissionnaires ou non réélus après l’âge de 50 ans, Marie Garnier aura droit à une pension viagère, toujours fixée à près de 96'000 francs par année et à vie, sauf les années où elle assumerait des activités rémunérées.
Election complémentaire
La démission de l’écologiste aura également un impact sur les finances des partis politiques, qui doivent repartir en campagne pour l’élection complémentaire.
Sans oublier l’organisation du scrutin. Selon la Chancellerie d'Etat du canton de Fribourg, les deux tours de l'élection complémentaire, les frais des communes et le soutien de l'Etat aux partis politiques pour la campagne s’élèvent à environ 600’000 francs.
Au total, pour les contribuables fribourgeois, la facture de la démission de Marie Garnier devrait avoisiner le million de francs.
Fabrice Gaudiano/kkub