Le siège de la conseillère d'Etat démissionnaire Marie Garnier aiguise les appétits. Samedi, c'est au tour de Sylvie Bonvin-Sansonnens, la cheffe du groupe des Verts au Grand Conseil fribourgeois, de se déclarer intéressée par le poste dans une interview à La Liberté.
La Broyarde de 46 ans, qui dirige une exploitation bio, a rejoint les Verts en 2013 après avoir débuté sa carrière politique en indépendante. Sa candidature doit encore obtenir l'aval de l'assemblée des délégués de son parti.
"Aucun plan de carrière"
"Je pense que c'est important que le courant vert et que les idées durables persistent et progressent encore dans ce canton", explique Sylvie Bonvin-Sansonnens, interrogée dans l'émission Forum samedi.
Se défendant d'avoir une quelconque "plan de carrière personnel", elle cite le développement durable, l'écologie sociale ainsi que la défense de l'agriculture comme ses priorités en tant que candidate au Conseil d'Etat.
La gauche divisée?
Sylvie Bonvin-Sansonnens défend la légitimité d'une candidature de gauche non socialiste, alors que la PS Valérie Piller Carrard a d'ores et déjà annoncé son intention de briguer le siège laissé vacant par Marie Garnier le 4 mars 2018.
Si la gauche partait divisée lors de cette élection complémentaire, cela pourrait faire le jeu de la droite. Le PLR vise clairement un deuxième fauteuil au Conseil d'Etat. Son président Didfier Castella a fait part de son intérêt. Quant à l'UDC, elle devrait aussi lancer un candidat.
dk
Un gouvernement à majorité de droite
Le gouvernement fribourgeois est actuellement composé de trois PDC (Georges Godel, Jean-Pierre Siggen, Olivier Curty), deux socialistes (Anne-Claude Demierre, Jean-François Steiert), un PLR (Maurice Ropraz) et une écologiste (Marie Garnier).
Mise sous pression pendant des mois, cette dernière a annoncé début novembre qu'elle démissionnait de ses fonctions, avec effet au 30 avril 2018. Elle est soupçonnée de violation du secret de fonction.