Au total, 5,5 nouveaux postes sont créés à la Prison centrale et trois à Bellechasse.
L'expert externe Henri Nuoffer a rendu son rapport le 6 décembre. Ce document d'une centaine de pages ne sera pas rendu public, pour des raisons de sécurité. Les autorités cantonales ont toutefois révélé lundi ses principales conclusions.
Personnel en nombre insuffisant
Le personnel de la Prison centrale représente 32,6 équivalents plein temps. L'expert relève qu'il est efficace et globalement bien conduit, mais qu'il est en nombre insuffisant et qu'il manque de moyens, surtout concernant la formation élémentaire et continue.
Il souligne que c'est grâce à la conscience professionnelle et à l'engagement de l'ensemble du personnel que peu d'événements graves se sont produits. "Mais c'est au prix d'une prise de risque quotidienne beaucoup trop importante", dit-il.
Ce manque aigu de personnel a aussi induit des lacunes dans l'organisation du travail, selon l'expert.
ats/tmun
Besoin d'améliorer la "sécurité dynamique" et la "sécurité passive"
Avec une capacité de 100 détenus, la Prison centrale figure parmi les grands établissements au niveau suisse. Son importante population carcérale relève de plusieurs catégories. Cela exige une amélioration de la "sécurité dynamique", notamment l'évaluation des détenus dangereux ou à risque, selon le rapport de l'expert.
De plus, la "sécurité passive" pose également des problèmes, qu'il s'agisse du bâtiment lui-même ou des équipements techniques. Un groupe de travail va se pencher sur ces questions, indique la Direction de la sécurité et de la justice. Concernant l'évasion de septembre, le rapport n'évoque pas d'autre responsabilité individuelle que celle déjà sanctionnée.
L'évadé toujours en cavale
Le trentenaire d’origine kosovare qui s'est évadé en septembre est toujours en cavale. Il est l'un des suspects de l'assassinat de Frasses (FR) survenu le 11 mai 2013.
Il y a quelques semaines, deux hommes de 19 et 22 ans soupçonnés de l'avoir aidé ont été arrêtés par la police espagnole à Valence. La justice fribourgeoise avait délivré un mandat d’arrêt à l'encontre de ces deux habitants de Marly (FR) pour pouvoir les auditionner.