Depuis l’éclatement de la polémique en septembre, la direction de l’école et les gérants franchisés du fast-food ont fait de gros efforts. Il est par exemple possible désormais d’apporter son propre plat dans le restaurant et de le réchauffer au four à micro-ondes sans consommer quoique ce soit sur place. Les étudiants peuvent même acheter un repas dans une chaîne concurrente et le manger dans le restaurant de la HEG-FR.
Sondage sur la légitimité de la chaîne
Mais ces gestes d’apaisement ne suffisent visiblement pas. Huit étudiants exposent actuellement - sur des panneaux placés juste en face de l'entrée du fast-food - les résultats préliminaires d'un sondage portant sur la légitimité de la chaîne américaine de restauration rapide, avec plus de 600 réponses parmi les étudiants et le personnel de la HEG et de l’Université de Fribourg. Leur recherche, menée dans le cadre d'un Master en Géographie, montre que cette implantation dans une école publique est difficile à avaler.
"La principale conclusion est que Subway n'est pas vu comme légitime dans une haute école", explique l'une des auteurs de l'étude Katarina Rybarikowa. L'autre option qui ressort des réponses serait un établissement géré par les étudiants, "ce qui ferait vraiment sens dans une haute école de gestion" souligne l'étudiante. "Ils veulent devenir des entrepreneurs et un cas concret serait très défendable."
Contrat signé pour cinq ans
Beat Achermann, directeur-adjoint de la HEG-FR, reconnaît qu'il s'agit d'une idée à explorer. "Mais on vit maintenant dans une réalité", souligne-t-il. "On a signé un contrat d'une durée de cinq ans avec Subway, renouvelable pour cinq ans, et je ne vois pas pour l'instant de nouvelle solution."
Le haut-responsable de la haute école n'exclut cependant aucune option à l'échéance du contrat.
Fabrice Gaudiano/oang