Cette décision est à la fois périlleuse et historique, car en préférant le candidat PLR Didier Castella à l’UDC Ruedi Schläfli, le PDC prend le risque d’enterrer l’entente de la droite fribourgeoise.
Les dirigeants du PDC estiment que leur mot d’ordre n’est qu’un fait isolé et qu'il ne remet pas en cause l’union de la famille bourgeoise. Un avis partagé par les libéraux-radicaux. Néanmoins, l'UDC se retrouve une fois de plus trahie par l’entente de droite. Il se peut qu’il y ait des représailles lors de prochaines échéances électorales et peut-être déjà lors du deuxième tour de l’élection complémentaire.
Un cadeau empoisonné?
Avec son soutien dès le premier tour du scrutin, le PDC offre au favori PLR Didier Castella un cadeau potentiellement empoisonné. Car au second tour, l’entente désormais brisée de la droite fribourgeoise risque de se retourner contre lui et favoriser le maintien à gauche du siège à repourvoir au gouvernement.
"Je ne crois pas que c'est la fin de l'entente, c'est une étape en 2018 pour cette élection complémentaire", tempère dans La Matinale André Schönenweid, président du PDC cantonal. "Je vous rappelle qu'on a demandé au PLR et à l'UDC de venir avec une seule candidature, ils ne l'ont pas fait ils nous ont mis dès lors dans une position de choisir."
Ruedi Schläfli confiant
Pour sa part, le candidat UDC Ruedi Schläfli reste confiant quant à ses chances pour ce premier tour de scrutin. "Je pars confiant dans cette candidature, ce n'est pas quelques membres du PDC qui font l'ensemble de l'électorat de notre canton, je pars avec les mêmes chances d'arriver au Conseil d'Etat."
Fabrice Gaudiano/Maurice Doucas/lgr