Le parti écologiste est fâché par la trahison du PS, qui avait décidé de présenter une candidature contre la Verte Sylvie Bonvin-Sansonnens, éliminée lors du 1er tour dimanche.
La paix avec les socialistes n’était donc plus possible et ce sera désormais une guerre larvée. Car la rupture entre le PS et les Verts, qui avait pourtant permis de nombreuses victoires électorales, est désormais consommée.
Le PS aurait pu sauver le siège écologiste
Les rancœurs accumulées pendant le processus de démission de la conseillère d’Etat écologiste Marie Garnier étaient longues comme une liste à la Prévert. Et au final, l’affront suprême du PS de présenter une candidate contre Sylvie Bonvin-Sansonnens a définitivement coupé les ponts.
Car la défaite de la candidate écologiste au premier tour était bien le résultat d'une victoire politique: elle n’a terminé qu’à 1500 voix derrière la socialiste, ce qui indique que la stratégie des Verts aurait permis de sauver le siège de gauche au gouvernement fribourgeois. Forts de ce constat, et en guise de représailles, les Verts fribourgeois ne soutiendront donc pas Valérie Piller Carrard au 2e tour de l’élection complémentaire au Conseil d'Etat, le 25 mars. C'est à la candidate socialiste elle-même, selon les Verts, de rassembler une majorité d'électeurs derrière elle.
"Une décision difficile à comprendre"
Réagissant à cette décision dans l'émission Forum, le président du PS fribourgeois Benoit Piller estime qu'elle tombe mal. "On est le 8 mars, une journée justement où les femmes s'engagent pour avoir plus de représentativité en politique. Alors cette décision du président des Verts fribourgeois de ne pas soutenir une femme de gauche est quand même difficile à comprendre", regrette-t-il
Mais le chef de file des socialistes n'estime pas pour autant que la course est perdue, "parce que les personnes qui votent à gauche ne vont pas tellement hésiter. On a en lice une femme de gauche et un homme de la droite dure."
En revanche - et comme prévu - le Centre Gauche-PCS Fribourg soutient, lui, la candidature de Valérie Piller Carrard alors que mercredi soir le PDC a logiquement réitéré son soutien au PLR Didier Castella.
Fabrice Gaudiano/oang