Avec 32'448 voix contre 25'446, Didier Castella devance de plus de 7000 voix son adversaire. Le libéral-radical gruérien de 47 ans rejoint le Conseil d’Etat fribourgeois jusqu’à la fin de la législature.
La participation s'élève à 29,96%, indique dimanche l'Etat de Fribourg. Ce scrutin faisait suite à la démission de la conseillère d’Etat verte Marie Garnier, soupçonnée de violation du secret de fonction.
Six hommes au gouvernement
Il devient ainsi le sixième homme du gouvernement, composé de 3 PDC (Georges Godel, Jean-Pierre Siggen, Olivier Curty), un autre PLR (Maurice Ropraz) et 2 PS (Anne-Claude Demierre, Jean-François Steiert).
"J'ai été l'un des fondateurs de cette union de la droite. Aujourd'hui, elle m'a porté, et je lui en suis très reconnaissant", a déclaré Didier Castella à la RTS peu après sa victoire.
Pas de regret du PS
"Je crains pour l'avenir de mon canton avec ce basculement à droite", a réagi Valérie Piller Carrard au micro de la RTS.
La socialiste a dit regretter la position de la direction des Verts en vue de ce second tour. Les Verts n'ont pas soutenu le PS car ils n'ont pas digéré que les socialistes lancent leur propre candidate dès le premier tour, concurrençant l'écologiste Sylvie Bonvin-Sansonnens.
A l'heure de la défaite finale, Valérie Piller Carrard se refuse à y voir une erreur de stratégie: "On a pris nos responsabilités politiques", face aux deux candidats qui se dressaient du côté de la droite (un PLR et un UDC).
Les Verts dénoncent "la mauvaise foi du PS"
"La gauche a mis en place une stratégie perdante qui a conduit à une défaite logique", a regretté amèrement le président des Verts fribourgeois Bruno Marmier, interrogé par la RTS.
Il évoque "la mauvaise foi du PS" de ne pas reconnaître que la candidate verte Sylvie Bonvin-Sansonnens avait un réseau suffisant, notamment dans le monde agricole, pour se faire élire.
vkiss, avec ats