Dimanche, le candidat PLR Didier Castella a facilement remporté le siège laissé vacant par l’écologiste Marie Garnier avec plus de 7000 voix d'avance sur la candidate socialiste Valérie Piller Carrard.
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"On est toujours plus intelligent après", a reconnu lundi le président du Parti socialiste suisse Christian Levrat, interrogé dans l'émission Forum sur la stratégie adoptée par sa formation. Le PS fribourgeois avait lancé Valérie Piller Carrard dans la course à la succession de Marie Garnier, malgré une autre candidature de gauche, celle de l'écologiste Sylvie Bonvin-Sansonnens.
"Il est évident que des erreurs ont été faites. La première a été de provoquer une complémentaire dans un canton où deux tiers des électeurs sont de droite. Le Parti socialiste a également sous-estimé le réflexe légitimiste de l'électorat. Pour nous, il s'agissait d'un siège de gauche qu'il fallait sauver coûte que coûte, visiblement les électeurs n'ont pas vu les choses de la même manière. La troisième erreur est le refus par les Verts fribourgeois de soutenir une femme de gauche contre un homme de droite", a-t-il détaillé.
"Responsabilité dans les deux camps"
"En novembre, lorsqu'on nous a présenté la candidature de l'écologiste Sylvie Bonvin-Sansonnens, on a considéré que le risque était trop important. En 2015, elle avait récolté 4500 voix (pour l'élection) au Conseil national contre 22'000 pour la socialiste Valérie Piller Carrard. Ce n'était pas totalement illogique de penser que Valérie Piller Carrard avait de meilleures chances. Mais il est clair qu'on aurait pu faire les choses différemment", a estimé Christian Levrat.
"Au final, les responsabilités sont dans les deux camps". Il s'agit à présent de s'asseoir à une table et régler cette affaire pour préparer les élections fédérales de 2019 et les élections cantonales de 2021, a encore relevé le président du Parti socialiste suisse.
lan