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Rentes à vie des hauts magistrats fribourgeois remises en question

La salle du Grand Conseil fribourgeois au début de ola présente législature. [JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
Rentes à vie des hauts magistrats fribourgeois remises en question / La Matinale / 1 min. / le 17 mai 2018
Deux jeunes députés fribourgeois ont déposé une motion visant à supprimer les rentes à vie allouées aux anciens conseillers d'Etat, préfets et juges cantonaux, un régime qui coûte quelque 5 millions par an.

L'UDC Nicolas Kolly et le PLR Romain Collaud proposent d'abolir les rentes des anciens hauts magistrats. En substance, ils suggèrent que Fribourg emboîte le pas au Valais et au Jura pour les rentes viagères. Nicolas Kolly explique que ces rentes sont "totalement dépassées et désuètes": "On demande à tout le monde d'être mobile dans le monde du travail, de changer de travail, de se perfectionner. Il en va de même dans le monde politique. (...) C'est de la responsabilité individuelle de tout un chacun de se faire une prévoyance."

Il faut savoir que le financement du régime fribourgeois des rentes à vie coûte quelque 5 millions de francs par année. Toutefois, pour des raisons d'attractivité et pour pallier aux risques politiques d'une non-réélection, les motionnaires sont prêts à mettre la main au porte-monnaie.

Des métiers exigeants qui doivent être bien payés

"On arrive aussi à la conclusion que le métier de conseiller d'Etat, mais aussi de préfet et de juge cantonal sont des métiers exigeants, qu'on peut se permettre de bien payer ces gens-là, mais en contrepartie, les pensions seront supprimées", souligne Nicolas Kolly. Il imagine ainsi une poursuite du versement des salaires pendant six mois à une année en cas de non-réélection, "mais ça s'arrêterait là".

Comme dans les cantons de Vaud et Genève, les rentes à vie des hauts magistrats ne laissent pas les politiciens fribourgeois indifférents. La balle sera bientôt dans le camp du Parlement.

Fabrice Gaudiano/ebz

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