Ces études ont été lancées dès 2015 pour comprendre les causes de la diminution de la population de truites dans le segment entre Zollhaus (FR) et l'embouchure de la Sarine, dans le canton de Berne.
Les prélèvements effectués sur 20 sites montrent que le cours d'eau est très propre et abrite une faune invertébrée "exceptionnellement riche et diversifiée".
Migration vers des eaux plus froides
L'explication se situe dans la température de l'eau. En 2017, la barre des 18 degrés, qui constitue "la limite du bien-être" pour les truites, a été franchie jusqu'à 50 fois. Ces hausses ayant des effets négatifs sur la ponte des oeufs, la croissance et la santé des poissons, ceux-ci ont migré vers des eaux plus froides.
De plus, le taux de mortalité dû à la maladie rénale proliférative augmente chez la truite si l’eau dépasse 15 degrés et contient des parasites. Ce seuil a été franchi pendant plus de 22 jours à toutes les stations de mesure, sauf celle de la Singine froide.
ats/jvia
L'empoissonnement sera adapté
Les cantons de Berne et Fribourg annoncent que, suite à ces études, ils vont dès l'année prochaine aleviner la Singine avec des truites uniquement jusqu'à Zumholz (FR).
Les affluents de la Singine seront eux empoissonnés sur toute la longueur du cours d'eau, comme par le passé, précisent-ils. Le but de ce changement est de déterminer comment se développeront les différentes espèces de poissons dans la partie située entre Zollhaus et l’embouchure de la Sarine.