Après Neuchâtel et le Jura, qui ont fixé leur salaire minimum à 20 francs de l'heure, et le Tessin où des discussions sont en cours, les députés Benoît Rey et Xavier Gagnoz proposent une rémunération minimale de 22 francs de l'heure. Cela représente un salaire mensuel d'environ 3800 francs.
Pour Benoît Rey, cette somme se calque sur les prestations complémentaires à l'échelle nationale. "Est-il juste qu'un travailleur qui travaille 42 heures par semaine n'arrive pas avec le revenu de son labeur aux normes reconnues d'assistance publique?" s'interroge le chrétien-social. "On devrait garantir que quelqu'un qui travaille ait au minimum ce que l'on donne à une personne assistée."
"Nouvelle dynamique" après l'échec de 2014
Xavier Ganioz, de son côté, souligne qu'il y a aujourd'hui une nouvelle dynamique malgré l'échec du salaire minimum national dans les urnes en 2014. Aux côtés de Neuchâtel, du Jura et du Tessin, des motions sont déposées dans les cantons de Berne, de Thurgovie et des Grisons. "C'est une nouvelle énergie, une nouvelle dynamique à laquelle nous voulons absolument participer", relève le socialiste. "Mais nous voulons revenir avec un projet de proximité pour parler de ce que les Fribourgeois et des Fribourgeoises méritent en termes de salaire."
Le joker du référendum
A Fribourg, le Parlement penche majoritairement à droite et ce salaire minimum cantonal n'a donc aucune chance de passer la rampe. Mais comme à Genève, un référendum populaire semble programmé.
Fabrice Gaudiano/oang