Il s'agit d'un partenariat public-privé unique en Suisse: cette structure réunit en association à but non lucratif tous les acteurs du marché régional, des associations de locataires aux propriétaires en passant par les banques, les milieux de la construction et des collectivités publiques.
Le défi de réunir tous les acteurs
Le nouvel observatoire se penchera notamment sur la question de savoir où construire, quels types de logements, et à quel prix les louer. Mais sur le marché immobilier, où concurrence et secret des affaires prédominent, il est en général impossible de fédérer tous les acteurs. Sur ce point, la HEG-FR a réussi un véritable exploit.
"Pour nous, c'était important d'avoir des informations de tous les partenaires (…), pour avoir des données vraiment fiables pour le futur", explique le directeur de la haute école Rico Baldegger. "C'est unique, parce que c'est vraiment un partenariat public-privé sous forme d'une association."
Sans cette structure spéciale, cet ambitieux observatoire aurait été condamné à rester un outil incomplet - amputé des données de l'économie privée ou de celles du secteur public.
Pas possible de biaiser les données
C'est donc la neutralité de la HEG-FR qui a fait la différence, car c'est elle qui gérera et stockera les informations sensibles que les acteurs du marché n'ont pas pour habitude de s’échanger. "L'enjeu est toujours de savoir d'où viennent les données", souligne Rico Baldegger. "Nous allons les chercher sur le marché. On a ainsi une diversité de données et personne ne peut les influencer dans la direction qu'il voudrait. C'est l'école qui fait le tri."
Les premiers résultats de l'observatoire du logement de l'immobilier pour le canton de Fribourg sont attendus dans une année. S'ils sont fiables, le projet pourrait s'exporter ailleurs en Suisse, car il intéresse déjà d'autres cantons.
Fabrice Gaudiano/oang