Cette initiative qui a reçu le soutien de l'Agence suisse pour l'encouragement de l'innovation Innosuisse à hauteur de 500'000 francs.
Concrètement, l'idée est d'utiliser des robots conversationnels pilotés par l'intelligence artificielle pour qu'ils dialoguent avec les lecteurs. Objectif: analyser leurs attentes, pour ensuite personnaliser le contenu du journal numérique régional qui leur sera proposé.
Jean-Marie Ayer, professeur à la Haute Ecole de Gestion de Fribourg, explique que les robots pourront par exemple créer des articles spécifiques lors d'élections locales en fonction de la commune de résidence du lecteur, ce qu'un journaliste ne pourrait pas faire. "C'est un exemple typique où la machine peut remplacer le journaliste avec des éléments très pratiques et très ciblés."
Trouver des informations qui intéressent le lecteur
Autre facette de l'expérience: la machine va également faire remonter des informations à la rédaction du journal. Serge Gumy, rédacteur en chef de La Liberté: "Sur la base des recherches lancées par les lecteurs, on peut en savoir plus sur les centres d'intérêts des lecteurs et ainsi trouver de l'inspiration pour créer de nouveaux articles."
Précisant qu'il ne s'agit pas de se servir du robot comme d'une mesure de l'audimat ou du buzz, Serge Gumy souligne que toutes les informations suggérées par les robots continueront d'être passées par un "tamis journalistique" avant de devenir des articles.
Denier point cardinal et capital: en identifiant les centres d'intérêt de chaque lecteur, l'intelligence artificielle permettra aussi d'adapter individuellement les annonces pubicitaires.
Fabrice Gaudiano/ebz