Jusqu'à présent, jeter de petits déchets n'était pas verbalisé alors que Genève et Lausanne se sont déjà dotés de législations équivalentes, tout comme de nombreux cantons alémaniques. Une loi fédérale avait en revanche été refusée en 2016.
La compétence d'amender reviendra à la police cantonale fribourgeoise et l'entrée en vigueur des modifications s'accompagnera d'une campagne d'information. Le volume des déchets sauvages devrait diminuer de 30% assez rapidement, selon les expériences menées dans quatre cantons alémaniques.
Échec de la stratégie de prévention
Le député PDC Hubert Dafflon, rapporteur du projet, a d'emblée indiqué que l'adoption de ce projet de loi marquait "un certain échec par rapport à la prévention dans notre société", rappelant avoir grandi avec la culture du "propre en ordre".
"Après les grandes décharges publiques dans les années 1960, puis le brûlement des déchets dans les villages dans les années 1990, voici le temps des déchets sauvages", a relevé l'élu. "Si même les radicaux estiment qu'il faut légiférer, c'est qu'il y a un réel besoin de le faire", a-t-il ironisé.
Pour le politicien, le phénomène du littering est également mauvais pour le tourisme et en campagne, pour les animaux susceptibles d'avaler ces déchets.
Des centaines de tonnes de déchets
Du bitume éclaboussé de tâches blanches aux restes de chewing-gum, en passant par les mégots, les canettes, les bouteilles ou les emballages divers, ces déchets, jetés à la va-vite sur la chaussée, représentent un fléau annuel de plusieurs centaines de tonnes.
Sur le plan suisse, le littering implique des coûts annuels de 200 millions de francs.
Melchior Oberson/ther avec ats