C'est la première fois qu'un canton applique la circulation différenciée, a rappelé le conseiller d'Etat Antonio Hodgers lors des débats.
Des macarons identifieront les performances environnementales des véhicules, une pratique qui est déjà courante en France. Une fois le premier niveau d'alerte dépassé, les véhicules les plus polluants seront alors bannis d'un périmètre central. Le chef du Département du territoire précise que cette mesure concerne 12% du parc automobile, qui émet 26% de la pollution.
Restrictions progressives selon les seuils d'alerte
Si les deux seuils d'alerte suivants sont franchis, d'autres catégories seront progressivement interdites de la zone. Une amende de 500 francs est prévue pour les contrevenants.
Le texte qui émane du Conseil d'Etat instaure également la limitation de la vitesse sur l'autoroute de contournement à 80 km/h, la gratuité des transports publics au-delà du dépassement du deuxième seuil ainsi que l'interdiction des feux en plein air et des feux de confort quand le troisième niveau d'alerte est dépassé.
ats/oang
Mesures jugées trop ou pas assez sévères
Le projet de loi a été accepté par 62 voix contre 31 et 3 abstentions.
Le député Vert Mathias Buschbeck a rappelé lors des débats que la pollution causait chaque année en Suisse 3000 décès prématurés et 20'000 jours d'hospitalisation.
"On ne peut pas se satisfaire d'intentions", a insisté pour sa part la députée écologiste Delphine Klopfenstein alors que le socialiste Thomas Wenger a souligné la nécessité de "mesures fortes."
Pierre Vanek (Ensemble à Gauche), lui, aurait voulu aller beaucoup plus loin en n'agissant pas uniquement pendant les situations de crise.
A droite, le PLR et l'UDC ont critiqué la mise en place d'une "véritable usine à gaz". Ces mesures sont disproportionnées, a souligné la PLR Fabienne Monbaron. L'UDC a mis en garde contre les difficultés d'appliquer ces mesures et contre les coûts induits par les contrôles.