Voyages, repas, frais de téléphonie et de taxis, listes des réceptions: toutes ces informations seront mises en ligne "dès que possible" sur le site de la Ville de Genève. Un geste fort avec un but clair, restaurer la confiance avec la population.
"Nous nous sommes bien rendu compte qu'il y a besoin aujourd'hui de plus de transparence, ne fusse que pour démystifier ce qu'il se passe concrètement dans l'activité d'un élu, notamment lorsque nous sommes en déplacement. Je pense que nous expliquerons davantage les objectifs et les résultats de ces activités-là. En démocratie, un dialogue ouvert est bénéfique", déclare le maire de Genève Sami Kanaan.
Cartes de crédit désactivées
Le Conseil muncipal s'est réuni mardi soir et a repris du service pour la première fois depuis la session spéciale consacrée aux notes de frais de l'exécutif. A cette occasion, le Conseil administratif a aussi annoncé avoir accepté l'ensemble des recommandations émises par la Cours des comptes dans cette affaire, ce qu'il avait refusé de faire dans un premier temps.
Le maire de Genève Sami Kanaan a également indiqué que les cartes de crédit de l'exécutif avaient été désactivées. Des gestes salués, parfois même applaudis par certains élus du Parlement de la Ville, signe que les fortes tensions des dernières semaines semblent quelque peu s'estomper.
Adrien Krause/gma
La Cour des comptes contrôlera les notes de frais des conseillers d'Etat
Selon les informations de la RTS, la Cour des comptes va faire la lumière sur les notes de frais des conseillers d'Etat genevois sur ces cinq dernières années. Les membres du gouvernement avaient déjà communiqué leurs frais pour les années 2017 et 2018: une initiative louable, mais pas suffisamment aboutie aux yeux de la Commission de contrôle de gestion, qui estime qu’il faut vérifier ces chiffres en toute indépendance.
Faute d’outils suffisants pour le faire, la Commission de contrôle de gestion a décidé de mandater la Cour des comptes, et de faire remonter ces contrôles sur la dernière législature, soit jusqu’en 2013. Si le Conseil d’Etat devait lui opposer un refus, la Commission pourrait mandater un autre organe d’audit.