A Berne et Genève, de nombreux militants sonnent l'alarme climatique

Des centaines de personnes ont protesté samedi à Berne contre les velléités du Parlement d'affaiblir la loi sur le CO2, actuellement débattue à la session d'hiver. Elles répondaient à l'appel de l'Alliance pour le climat, qui rend attentif à l'appel des Nations unies et de milliers de scientifiques à travers le monde, qui voient dans le changement climatique "une menace existentielle".

Aucun pays européen n'a jusqu'ici rempli ses obligations issues de l'Accord de Paris de 2015, regrette l'Alliance pour le climat, au moment où les dirigeants se retrouvent en Pologne pour la Conférence sur le climat de l'ONU (COP 24).

"Le Conseil national est sous l'influence de l'industrie du pétrole et du gaz; il n'agit pas dans l'intérêt du public", a pour sa part critiqué Christian Lüthi, porte-parole de l'Alliance pour le climat.

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"La balle est dans le camp politique"

La manifestation bernoise n'est pas la seule en Suisse ce samedi. A l'appel des mêmes organisateurs, un rassemblement semblable est annoncé dans l'après-midi à Genève.

"Notre objectif est d'alerter les décideurs et décideuses politiques et économiques (...) et leur dire qu'adopter des accords non-contraignants comme celui de Paris, par exemple, cela ne suffit absolument pas au vu de l'urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons", explique dans le 12h30 de la RTS Thomas Bruchez, jeune socialiste et membre du groupe qui coordonne le mouvement genevois.

Adopter des accords non-contraignants comme celui de Paris, par exemple, cela ne suffit absolument pas au vu de l'urgence climatique.

Une marche pour le climat avait déjà eu lieu à Genève en octobre, mais les organisateurs ne craignent pas une forme d'essoufflement. Thomas Bruchez explique qu'entre "5000 et 7000 personnes" y avaient participé, soit "dix fois plus que l'année précédente". "Il y a vraiment un éveil de la conscience populaire par rapport à cette problématique. Et on a l'impression que la population en redemande, et a vraiment envie qu'une action ait lieu", insiste-t-il.

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"La prise de conscience individuelle, je pense qu'elle a déjà pris place. A la sortie du rapport du GIEC on a beaucoup exploré des pistes pour que chacun de son côté puisse réduire son impact carbone (...). Maintenant, la balle est plutôt dans le camp des décideurs politiques", ajoute Thomas Bruchez.

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jvia avec ats