Nathalie Fontanet "n'a pas perdu la confiance du PLR" avec le budget 2019

"Cela a été compliqué, mais c'est un signal important pour la population de savoir que les prestations vont pouvoir être servies", estime la conseillère d'Etat genevoise en charge des finances, Nathalie Fontanet, invitée lundi de La Matinale de la RTS.

Le budget adopté vendredi par le Grand Conseil s'élève à plus de 8 milliards et demi de francs et affiche un excédent de 27,8 millions de francs. C'est Ensemble à Gauche qui était à la manoeuvre pour le faire voter, et qui s'est allié au MCG dans ce but.

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La PLR Nathalie Fontanet, élue en mai dernier, s'est-elle sentie lâchée par son parti, pour son premier exercice? "Quand on rentre dans un gouvernement, on change un petit peu de casquette. Je ne pense pas avoir perdu la confiance de mon parti (...) Il a toujours prôné une très grande rigueur budgétaire, c'est sa priorité. Ma priorité, comme celle du Conseil d'Etat, était de doter le canton d'un budget. Ce n'est pas le budget de rêve pour la PLR que je suis, mais c'est un budget, et c'est ce dont notre canton avait besoin", répond-t-elle.

"Rapports de confiance avec le PLR"

"L'inquiétude, dans ce budget tel qu'il a été voté, c'est l'augmentation des charges très importantes. Je pense que si j'avais été cheffe de groupe (...), j'aurais probablement essayé de trouver une solution vers l'abstention", reconnaît la ministre libérale-radicale.

Elle refuse pourtant de parler de manque de loyauté du PLR et invoque "la modification des rôles". "J'ai des rapports de confiance avec mon groupe", insiste-t-elle. Nathalie Fontanet admet que le budget "avait mis certaines priorités à gauche", mais assure que "c'est un budget du Conseil d'Etat et pas le seul budget de la ministre des Finances".

La grande argentière genevoise insiste aussi sur l'importance de la stabilité budgétaire pour le canton, à l'aube de nombreuses réformes. "Il répondait à la situation que nous vivons aujourd'hui: la future entrée en fonction du Léman Express, la réforme numérique de l'Etat, celle de la fiscalité des entreprises, celle liée à la caisse de pension de l'Etat de Genève... Dans toutes ces circonstances, il était important que le canton puisse se doter d'un budget", détaille-t-elle.

Keystone - Salvatore Di Nolfi

>> L'analyse d'Adrien Krause dans La Matinale:

Propos recueillis par Romain Clivaz/jvia