Le PS genevois a ainsi déposé un projet de loi pour que le système de vote électronique utilisé à Genève reste en mains publiques. A ses yeux, la seule alternative existante, un système développé par une société privée espagnole exploité par la Poste, est inacceptable.
"On redoute un monopole, non pas de La Poste, mais d'un système qui est au fond créé et propriété d'une entreprise privée étrangère, avec des capitaux étrangers", souligne Cyril Mizrahi, député PS. "Si on a plus qu'un système et bien on sera pieds et poings liés envers les acteurs privés."
"Erreur stratégique extrêmement importante"
Une motion poursuivant le même objectif a été déposée au niveau fédéral par le socialiste Carlo Sommaruga, alors que le gouvernement a annoncé mercredi sa volonté d’ancrer le vote électronique dans la loi. "Je crois que le Conseil fédéral a décidé d'abandonner l'idée de savoir si le vote électronique devait être en mains publiques ou en mains privées, je crois que c'est une erreur stratégique extrêmement importante."
"Je pense qu'au contraire le Conseil fédéral et la chancellerie fédérale devraient se mobiliser pour que d'une manière ou d'une autre il y ait un système qui soit un système public avec une aide à la constitution d'une mutuelle intercantonale ou même un service public proposé par la Confédération."
Guillaume Rey/ats/lgr