Le tir des cervidés est confié à onze gardes de l'environnement, car la chasse est interdite dans le canton de Genève depuis 1974, ce qui constitue une exception en Suisse.
Le but est de limiter les dégradations provoquées par les animaux sur les cultures environnantes. "On a eu beaucoup de dégâts sur la vigne, ce qui pose problème sur la croissance de la vigne, ou directement sur le raisin", explique Didier Dubelly, garde de l'environnement.
La gestion genevoise de la faune coûte environ un million de francs par an pour compenser les dégâts et installer des clôtures notamment. Et ce modèle ne pourrait probablement pas être appliqué dans toute la Suisse, estime l'éthologue Manue Piachaud.
Modèle genevois pas exportable
Pour la spécialiste du comportement des animaux, ce système "paraît tout à fait approprié pour une canton très urbanisé", mais "sur un plus grand territoire, les conséquences financières, techniques et en termes de main d'oeuvre seraient énormes".
Après avoir comparé la situation avec d'autres régions où la chasse est autorisée, Manue Piachaud estime que le modèle genevois coûterait trois fois plus cher que la chasse. La chercheuse a d'ailleurs mis au point un calculateur en ligne qui permet d'estimer les coûts de gestion de la faune avec ou sans chasseur sur un territoire donné.
Sujet TV Flore Amos /adaptation web Caryl Bussy