Il s'agit d'un signal très clair de la confiance rompue entre le magistrat et les députés PLR au Parlement. Ceux-ci veulent visiblement dire à Pierre Maudet que la confiance est rompue et qu'ils ne le soutiennent plus. Une très large majorité s'est exprimée dans ce sens lors de la réunion du groupe lundi pour préparer la session du Grand Conseil de jeudi et vendredi, même si les élus ont opté pour la liberté de vote.
Le Parlement doit se prononcer sur une résolution de la gauche de la gauche qui demande la démission du magistrat genevois. Les députés libéraux-radicaux devraient très largement soutenir ce texte: tout comme le comité directeur du parti, ils estiment qu'il n'est plus possible de travailler avec le conseiller d'Etat.
Pas de concession
C'est aussi une volonté d'exprimer publiquement leur désaccord par rapport au vote de la semaine dernière. Pour rappel, la base du parti a réitéré de justesse son soutien au conseiller d'Etat.
Signe que la crise au PLR est aiguë, ce seraient même les députés libéraux du PLR qui auraient demandé de traiter en urgence ce texte jeudi, selon des informations de la RTS. Il est possible qu'au final ce soit un autre groupe parlementaire qui en fasse la demande, mais le ton est donné et il sera sans concession.
Par ailleurs, l'affaire Maudet perturbe le travail parlementaire genevois, non seulement parce que de nombreux textes ont été déposés à ce sujet, mais aussi parce que certains dossier portés par le magistrat ne trouvent plus de majorité politique.
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Sylvie Belzer/gma