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"J'ai la haine de me dire qu'eux ont la belle vie alors que mon frère souffre"

"J'ai la haine de me dire qu'eux ont la belle vie alors que mon frère souffre"
"J'ai la haine de me dire qu'eux ont la belle vie alors que mon frère souffre" / L'actu en vidéo / 1 min. / le 22 janvier 2019
L'auteur présumé du meurtre des Charmilles samedi avait participé à l'agression de St-Jean en janvier 2017. Interrogée quelques semaines avant par Temps Présent, la soeur de l'une des victimes de St-Jean s'indignait déjà de le savoir en liberté.

"Ils ne sont pas encore jugés, mais ils sont dehors, ils sortent quand ils veulent. Et mon frère, lui, souffre tous les jours, de crises d'épilepsie, d'inflammation...". La famille de l'une des deux victimes de l'agression de St-Jean en janvier 2017 témoigne jeudi dans l'émission Temps Présent consacrée aux conséquences d'une agression.

Deux ans après le drame, le trentenaire est toujours hospitalisé, dans l'incapacité de se déplacer et de parler, il est nourri par sonde et restera handicapé à vie. L'autre victime est placée dans une institution et souffre toujours tant physiquement que psychiquement de l'agression.

"Extrêmement dur et difficile à accepter"

Or, l'un des agresseurs de St-Jean est aujourd'hui le suspect principal du meurtre à l'arme blanche d'un jeune homme samedi matin dans un parking souterrain du quartier des Charmilles (lire: Un jeune homme a été tué à l'arme blanche en ville de Genève), a déclaré à la RTS Simon Ntah, l'avocat de l'une des victimes de St-Jean, confirmant une information de la Tribune de Genève. Contacté par la RTS, le Ministère public genevois ne communique pas à ce stade sur un éventuel lien entre les deux affaires.

Mineur au moment des faits, le suspect avait été libéré après quelques mois de détention, dans l'attente de son procès.

"Il s'agissait de la crainte principale de la famille que de voir l'un des auteurs recommencer et cette crainte s'est matérialisée. C'est extrêmement dur et difficile à accepter pour la famille", précise-t-il.

Nouvelle mise en détention

Désormais majeur et prévenu d'homicide, il est à nouveau derrière les barreaux. Avec deux autres personnes, il a été auditionné lundi par le procureur qui a requis leur mise en détention provisoire auprès du Tribunal des mesures de contraintes.

Ils ont été entendus mardi par cette autorité, a informé mardi le Ministère public genevois.

Vivre après une agression
Vivre après une agression/Je retourne chez ma mère / Temps présent / 62 min. / le 24 janvier 2019

Reportage TV: Valérie Teuscher

Texte web: Victorien Kissling

>> Voir l'émission Temps Présent:

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