Une juge s'endort lors d'un procès pour meurtre à Genève

La défense a 10 jours pour présenter ses arguments en faveur d'une récusation. Si la demande est acceptée, il faudra tout recommencer avec un nouveau juge. En cas de refus, et en l'absence d'un recours au Tribunal fédéral, le procès pourra reprendre là où il s’est interrompu.

Selon l'avocate Yaël Hayat, qui défend l'accusé aux côtés de son confrère Vincent Spira, il faudra compter une quinzaine de jours avant une éventuelle reprise du procès en appel.

Une première

Yaël Hayat ne se souvient pas d'avoir connu une telle péripétie depuis qu'elle est avocate. La juge non professionnelle s'est assoupie à plusieurs reprises entre lundi, jour d'ouverture du procès, et mardi.

"Comment peut-ont respecter le droit d'être entendu d'un accusé si déjà le droit d'être écouté n'est pas respecté?", a indiqué Yaël Hayat à la RTS. "La première des facultés que l'on doit attendre d'un magistrat c'est qu'il soit en éveil", d'autant plus dans une affaire aussi grave, a ajouté l'avocate.

L'assassin présumé de la petite Semhar en août 2012 avait été condamné à 20 ans de prison en première instance. La peine était assortie d'une mesure d'internement. Ce chauffeur de taxi d'origine éthiopienne de 43 ans avait été reconnu coupable d'avoir abusé sexuellement et étranglé l'enfant, qu'il connaissait, car il fréquentait sa mère.

Le prévenu conteste toutes les charges retenues contre lui. Il réclame son acquittement et une indemnité pour les six ans et demi qu'il a déjà passés en détention.

cab avec ats