L'information, révélée par la Tribune de Genève, a été confirmée vendredi par le porte-parole du pouvoir judiciaire genevois Vincent Derouand. La juge s'était endormie lors des plaidoiries des avocats de l'accusé. Ces derniers avaient alors demandé la récusation de la magistrate.
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La présidente du tribunal ayant été sensible à l'incident soulevé par la défense, l'audience avait été ajournée et les parties au procès avaient dix jours pour présenter leurs arguments. La démission de la juge assesseure rend la démarche inutile. Un successeur à la magistrate doit maintenant être désigné.
Procès repris du début
Le ou la remplaçante devra dans un premier temps prendre connaissance du dossier. Le procès en appel recommencera ensuite depuis le début. L'accusé, un chauffeur de taxi d'origine éthiopienne de 43 ans, sera de nouveau interrogé, et la maman de la petite victime pourra exprimer une nouvelle fois sa souffrance.
Les débats s'ouvriront le 26 mars, a indiqué Vincent Derouand. Ce contretemps judiciaire est d'autant plus fâcheux qu'il intervient dans une affaire d'une extrême gravité. La petite Semhar, 12 ans, avait été violée et étranglée en 2012. L'assassin présumé connaissait bien l'enfant, car il avait une liaison avec sa mère.
Vingt ans de prison en première instance
Selon l'accusation, le prévenu a profité de savoir Semhar seule chez elle pour se rendre à l'appartement, agresser sexuellement la jeune fille et la tuer en l'étranglant pendant plusieurs minutes. Il aurait ensuite caché le corps sous le lit de la mère, avant de rejoindre cette dernière au restaurant.
L'accusé nie tout. Il demande son acquittement et une indemnisation pour ses 6 ans et demi de détention. En première instance, il a été condamné à une peine de 20 ans de prison, assortie d'un internement. En appel, le Ministère public veut alourdir la sanction en requérant la prison à vie.
ats/kkub