"On a l’impression que tous les coups sont permis. Regardez les chefs d’accusation, il est question de rébellion, de sédition, tout cela ça implique de la violence, des soulèvements violents qui n’ont pas eu lieu", a déclaré Noemi Kohler, porte-parole de la section suisse de l'Assemblée nationale catalane (ANC), estimant que les droits d’expression et de vote sont bafoués à Madrid.
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Une contestation reflétée aussi par les banderoles parmi les participants. "Liberté pour les prisonniers politiques catalans" ou "L'autodétermination n'est pas un délit, mais un droit", faisaient remarquer celles-ci.
"Complètement choquant"
"Pour moi, c’est complètement choquant. Je suis née en Suisse, j’ai grandi ici et il m’est naturel de pouvoir faire des initiatives, de voter et prendre position", a ajouté Noemi Kohler. La Suisse compte sur son sol 80'000 ressortissants espagnols, dont 14'300 catalans.
"Ces dirigeants sont en prison parce qu’ils ont déclaré l’indépendance. C’est dans la loi. En Suisse, c’est pareil. On ne peut pas non plus déclarer l’indépendance unilatéralement, ce n’est pas inscrit dans la constitution", affirme quant à elle Maria José Sevilla, une Suissesse d’origine castillanes et catalanes pour qui la perspective de quitter l’Etat Central est tout simplement impensable.
Anne Delaite/ Stephen Mossaz/gma
Des milliers de manifestants à Barcelone
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté mardi à Barcelone. Elles ont dénoncé le procès qui s'est ouvert à Madrid.
Brandissant des dizaines de drapeaux indépendantistes, la foule a applaudi les orateurs qui se sont succédé à la tribune sur la vaste place de Catalogne au coeur de la métropole catalane. "Décider n'est pas un délit", a notamment lancé le vice-président du gouvernement régional catalan, Pere Aragones.