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Deux des auteurs d'une agression gratuite et ultra violente jugés à Genève

A Genève, deux jeunes gens sont jugés pour avoir très violemment tabassés deux inconnus lors d'une soirée
A Genève, deux jeunes gens sont jugés pour avoir très violemment tabassés deux inconnus lors d'une soirée / 19h30 / 3 min. / le 4 mars 2019
Le procès d'une agression gratuite et ultra violente dans le quartier de Saint-Jean s'ouvre lundi devant le Tribunal criminel de Genève. Deux hommes de 20 ans doivent répondre d'une tentative d'assassinat commise en 2017.

Les deux victimes, des hommes âgés aujourd'hui de 37 et 38 ans, souffrent de séquelles irréversibles. L'une d'elles sera en permanence alitée et a perdu définitivement sa capacité de discernement. L'autre subit des crises d'épilepsie violentes et devra sûrement vivre dans un milieu médicalisé pour le restant de ses jours.

Les deux prévenus ont commis leur agression en janvier 2017 en compagnie de trois complices. Ces derniers, trop jeunes au moment des faits pour comparaître devant le Tribunal criminel, seront jugés par la justice des mineurs. Selon l'acte d'accusation, la bande a agi de façon "barbare et atroce", s'acharnant sur ses victimes.

"Une attaque gratuite"

Les prévenus sont accusés d'avoir planifié "une attaque gratuite". Il s'agissait de se défouler sur la première personne rencontrée "par pur amusement". Avant de partir en chasse, la bande des cinq s'était réparti les rôles en cette nuit de janvier. L'un était armé d'une batte de baseball, un autre tenait à la main un casque de moto.

Les deux victimes étaient assises à une table située sur les voies couvertes de Saint-Jean et discutaient. Un des membres de la bande s'est alors approché d'elles et leur a demandé une cigarette. Après avoir obtenu ce qu'il voulait, il donne un coup de poing au visage d'un des hommes, "sans aucune raison" apparente, selon l'accusation.

"Montée en puissance de la violence"

Ce qui s'ensuit alors est un déchaînement brutal. Une des victimes s'écroule rapidement sous l'attaque. Ses agresseurs lui assènent des coups de pied à la tête. Son ami parvient à s'échapper, mais il est poursuivi par trois de ses agresseurs qui le rattrapent et lui font subir le même sort. Les assaillants n'ont pris la fuite que lorsqu'ils ont entendu les sirènes de la police.

Selon l'acte d'accusation, cette agression a la particularité d'être "purement gratuite". Avant l'attaque de Saint-Jean, la bande avait déjà commis cinq agressions les mois précédents, "avec une montée en puissance de la violence" d'un délit à l'autre, selon l'acte d'accusation.

ats/cab

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