Le policier valaisan, flashé à 115 km/h sur un tronçon limité à 50 km/h, risquait un an de prison. Il a finalement été acquitté. A Genève, un agent pris en excès de vitesse à 126 km/h sur un tronçon limité à 50, a été condamné à 1 an de prison avec sursis.
Le Ministère public genevois a édité des règles pour les policiers en course urgente: ils peuvent rouler jusqu'à 1 fois et demie la vitesse limite, et si une vie est en jeu, ils peuvent doubler cette vitesse limite.
Mais pour Jacques Roulet, avocat du policier genevois condamné, interrogé dans le 19h30, il faudrait appliquer ces règles avec mesure: "On les condamne comme des citoyens normaux alors que ce sont des gens qui ont voulu accomplir leur mission, plus ou moins bien, comme chacun dans son métier".
Solutions à l'étude
La commandante de la police genevoise Monica Bonfanti relève de son côté que "par année, une centaine de cas de courses officielles urgentes sont portés à la connaissance du Ministère public et n'ont aucune suite".
Des solutions pour harmoniser les pratiques sont à l’étude. Ainsi, le conseiller national genevois Roger Golay (MCG) a déposé une motion au Parlement qui propose de ne poursuivre les agents qu’en cas d’accident.
De son côté, le PLR genevois Christian Lüscher propose "que l'on se mette très exactement à la place du policier et que l'on tienne compte des informations qu'il a au moment où il décide de faire une course d'urgence".
Cette initiative parlementaire devrait être déposée tout prochainement.
JB/lan