La conseillère municipale Sabine Tiguemounine a préféré ne pas siéger et assister à la séance depuis la tribune du public. "Je savais qu'en m'asseyant, je serais dans l'illégalité. Comme je suis respectueuse de la démocratie, je n'ai pas voulu faire de vagues", explique-t-elle mercredi dans La Matinale de la RTS.
Votée il y a un mois, la loi sur la laïcité interdit notamment toute forme de signes religieux extérieurs pour les élus en plénière. Un alinéa que les Verts ont contesté en justice: ils ont demandé un effet suspensif. La Chambre constitutionnelle appelle le Grand Conseil à statuer d'ici au 22 mars sur le sujet.
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Droit de voter en plénière retiré
Que se passerait-il pour Sabine Tiguemounine si la loi devait s'appliquer dans sa totalité ? "Je ne peux plus siéger voilée en séance plénière, précise-t-elle. En tant qu'élue, j'ai en revanche toujours le droit de travailler dans les commissions à huis clos, du moment que personne ne peut me voir, en tout cas pas le public." Une absurdité qu'elle dénonce.
Sylvie Belzer/ani