Les "décrocheurs" représentent environ 10% des Suisses de moins de 25 ans. Ces jeunes en rupture éprouvent souvent des difficultés scolaires et se démotivent, mais ils peuvent aussi avoir des problèmes familiaux ou être touchés par la précarité. Après l’école obligatoire ils interrompent leur formation "secondaire II" avant la certification. Une fois adultes, ils se retrouvent sans diplôme et sans perspectives d’avenir.
Selon une étude de l’Office fédéral de la statistique, le phénomène touche la Suisse romande plus que la Suisse alémanique, les villes plus que les campagnes et les garçons plus que les filles.
L'émission Mise au point a suivi dimanche Sara, une TSHM (travailleuse sociale hors murs) qui sillonne le quartier des Pâquis à Genève. Sa mission est d'organiser des programmes d’occupation pour les jeunes et tenter d’orienter ceux qui auraient besoin d'une formation professionnelle. Un travail de longue haleine, puisque tisser des liens de confiance peut prendre des mois, voire des années.
Conscients du temps qui passe
Bruno, 21 ans, et Océane, 23 ans, racontent leur parcours de "décrocheurs" et la difficulté de se remettre sur les rails. Tous deux sont conscients du temps qui passe. Plusieurs dispositifs sont à leur disposition pour les aider dans leurs démarches, encore faut-il qu’ils trouvent la motivation pour les solliciter.
Aujourd’hui, Bruno veut passer son permis de conduire pour pouvoir gagner de l’argent aussi vite que possible. Il ne réalise pas encore qu’une formation professionnelle lui est indispensable pour construire son avenir.
Océane est maman d’un enfant de 8 mois. Déterminée à aller de l’avant, elle est suivie par une conseillère en formation à Cap Formations, qui l’aide dans toutes ses démarches de recherche d’apprentissage.
Yves Godel/gma