La réplique installée à Genève est deux fois moins grande que l'arc original. Celui-ci avait été érigé au IIIe siècle, pendant le règne de l'Empereur Septime Sévère, qui régna de 193 à 211. Le monument a été détruit par Daesh, lorsqu'il s'est emparé de la ville en 2015, et avant que l'armée syrienne ne reconquière définitivement la cité de la reine Zénobie.
Une conférence sur la protection du patrimoine culturel
La réplique de l'arc de triomphe de Palmyre a été montée sur la place des Nations comme un symbole. Le 25 et le 26 avril se déroulera en effet à Genève, sous le patronat de l'UNESCO, une conférence internationale sur la protection des biens et du patrimoine culturels lors des conflits armés.
Abdulaziz Almuzaini, le directeur de l'office de liaison de l'UNESCO à Genève a rappelé vendredi toute l'importance de ce rendez-vous. "Les destructions de biens culturels lors de guerres sont souvent délibérées, comme pour effacer la mémoire d'un peuple", a souligné Sami Kanaan, maire de la Ville de Genève.
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En 1954, une Convention était signée à La Haye visant à protéger les biens culturels en cas de conflit armé. Il s'agit du premier traité multilatéral portant exclusivement sur la protection du patrimoine culturel en cas de guerre: il a été mis sur pied suite aux destructions massives survenues pendant la Seconde Guerre mondiale.
Une réplique imprimée en marbre
La réplique de l'arche de Palmyre est l'œuvre d'un institut d'archéologie digitale britannique. Conçue en marbre égyptien, elle est le fruit d'une véritable prouesse technologique. Composé de sept pièces, l'arc a été réalisé grâce à une imprimante 3D.
Cette réplique a déjà été exposée dans le cadre de sommets internationaux à Washington D.C., Londres, Florence et Dubai.
Stéphanie Jaquet et l'ats