Sollicitée de toute part, notamment par des associations d’étudiants et des syndicats alors que cette grève tombe en pleine session d’examen, l'Université de Genève (UNIGE) a finalement tranché. Il n’y aura pas d’examens prévus le 14 juin, à l’exception d’un examen de médecine qui a été maintenu, mais pour lequel une session de rattrapage a été organisée le cas échéant.
Par ailleurs, les collaborateurs et collaboratrices devront simplement annoncer leur absence pour pouvoir assurer le bon fonctionnement des services.
Cette décision n’est pas anodine: l’UNIGE a fait de l’égalité un enjeu prioritaire et a d’ailleurs lancé dès 2017 une campagne contre le sexisme et le harcèlement sexuel. Par cette mesure, l'université entend donner une réponse concrète en faveur de l’égalité.
"Un geste dans notre sens"
"C'est une bonne mesure, un geste qui vient dans notre sens. Mais nous avons dû beaucoup forcer pour obtenir cette exemption", assure Pauline Emery, secrétaire permanente de la CUAE, le syndicat des étudiants de l'Université de Genève.
"Nous travaillons sur cette question depuis novembre. C'est une réponse que nous attendions depuis longtemps de la part du recteur. Je pense qu'il y avait des problèmes techniques à annuler tous les examens, qui ont dû être réglés avec les facultés au préalable", ajoute Pauline Emery mardi dans La Matinale.
Sylvie Belzer/gma