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Un permis pour les engins électriques de moins de 25km/h à Genève?

Différents modèles de trottinettes électriques (image d'illustration). [RTS]
Une motion à Genève pour que les véhicules électriques de moins de 25km/h passent un permis / La Matinale / 1 min. / le 7 mai 2019
Une motion déposée vendredi au Grand Conseil genevois par un député MCG vise à mieux encadrer la circulation des véhicules électriques de moins de 25km/h en Suisse. Le texte vise notamment les vélos, les trottinettes ou encore les monoroues.

Le trafic des pistes cyclables ou autres voies vertes se voient prises d'assaut par des véhicules rapides. Le confort des cyclistes s'en voit réduit mais surtout la sécurité des usagers en pâtit.

Selon des chiffres officiels, le nombre d'accidents liés à ces deux-roues électriques ne cessent d'augmenter. De 36 blessés en 2010, nous sommes passés à 813 en 2017. Soit une augmentation de 2260% en sept ans.

Aucun encadrement pour les moins de 25km/h

Contrairement aux véhicules électriques de plus de 25 km/h, les vélos ou trottinettes plus lentes, majoritaires à la vente, ne sont soumises à aucun encadrement. Une hérésie pour le député MCG Florian Gander: "Toutes les catégories de véhicules à assistance électrique utilisent maintenant le réseau routier et n'ont pas forcément les compétences nécessaires pour le faire. L'idée, c'est vraiment que tout le monde puisse avoir la même connaissance du code de circulation routière et pouvoir le mettre en pratique, afin de se comporter comme un citoyen correct sur les routes".

Limiter les véhicules

Permis de conduire, plaque d'immatriculation, casque et rétroviseur: la motion énumère les mesures qu'elle souhaite voir inscrites dans la loi.

Mais pour le Bureau de prévention des accidents (BPA), le combat est ailleurs: "Chaque période de l'année, nous voyons d'autres véhicules électriques arriver sur le marché et il est important que la politique maintenant prenne en main ce dossier afin de légiférer," selon Nicolas Kessler, porte-parole du BPA. "De notre point de vue, il n'est cependant pas nécessaire de réfléchir aux conditions que devraient remplir ces véhicules afin de pouvoir rouler, mais plutôt de les limiter afin de les protéger. En autorisant encore plus de véhicules, tous ces utilisateurs des pistes cyclables seraient mis en danger", ajoute-t-il.

Le Grand Conseil genevois devra maintenant avaliser le texte avant de le transmettre au Conseil d'Etat. Les autorités fédérales seront alors invitées à modifier la Loi sur la circulation routière.

Raphaël Leroy/sjaq

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