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La police judiciaire genevoise perquisitionne un chantier des TPG

Une descente de police a été effectuée sur un chantier des Transports publics genevois, après des soupçons de dumping salarial.
Une descente de police a été effectuée sur un chantier des Transports publics genevois, après des soupçons de dumping salarial. / 19h30 / 1 min. / le 28 mai 2019
Le chantier du futur dépôt des Transports public genevois (TPG) d’En Chardon a été perquisitionné par la police judiciaire mardi matin. Plusieurs ouvriers actifs sur le site ont notamment été contrôlés, en lien avec une potentielle affaire de travailleurs sous-payés.

Au total, soixante ouvriers ont été contrôlés, a précisé le porte-parole des forces de l’ordre genevoises. Quatre d'entre eux ont été invités à suivre les agents pour être entendus en tant que personne amenée à donner des renseignements.

A cela s’ajoute une perquisition menée dans les locaux administratifs du chantier. Cette descente de police a été réalisée par la BTPI, la Brigade de lutte contre la traite d’être humain et la prostitution illicite, en collaboration avec l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail (OCIRT)

Une enquête est actuellement en cours, a indiqué le Ministère public genevois à l'ATS, sans donner plus de détails sur les motifs qui l'ont poussé à ouvrir une procédure.

Soupçons sur une entreprise italienne

L'intervention policière est en lien avec une potentielle affaire d’ouvriers sous-payés sur le chantier, révélée il y a deux semaines par la RTS. De lourds soupçons pèsent sur l'entreprise italienne d’électricité Zaffaroni, active sur le site d’En Chardon.

Certains ouvriers de cette société n’auraient pas reçu de treizième salaire, ni de vacances payées. Mais surtout, il a été découvert que ces travailleurs auraient été priés d’ouvrir un compte bancaire dans leur pays et de donner accès à ce compte via une carte de débit remise à une entreprise basée à Brescia.

Celle-ci aurait alors retiré chaque mois environ mille euros du compte de chaque ouvrier. L’entreprise, elle, déclarait n’avoir pas eu connaissance de ces agissements et contestait les faits.

Les TPG condamnent

Les TPG, qui s'occupent de la gestion du chantier, l’un des plus grands sites en construction du canton de Genève, indiquent considérer avec le plus grand sérieux les soupçons révélés.

Ils déclarent également condamner fermement tout abus qui aurait pu entacher la construction en cours. Ils précisent enfin collaborer pleinement avec les autorités compétentes afin de clarifier ces soupçons.

Adrien Krause/gma

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