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Plusieurs gardes du corps du président camerounais condamnés à Genève

Un journaliste de la RTS avait été molesté à Genève par le service d'ordre du président camerounais Paul Biya le 27 juin dernier.
Plusieurs gardes du corps du président camerounais ont été arrêtés à Genève / Le Journal horaire / 33 sec. / le 3 juillet 2019
Six membres du service de sécurité du président camerounais Paul Biya, soupçonnés d'avoir pris part à l'agression d'un journaliste de la RTS la semaine passée à Genève, ont été arrêtés. Ils ont été sanctionnés mercredi par ordonnance pénale.

La police judiciaire genevoise a identifié six personnes qui auraient participé mercredi passé à l'agression d'un journaliste de la RTS devant l'hôtel Intercontinental à Genève. Ces membres du service de sécurité du président camerounais Paul Biya ont été arrêtés mardi, et cinq d’entre eux ont été mis à la disposition du Ministère public genevois, a annoncé ce dernier mercredi dans un communiqué.

Les six protagonistes ont été condamnés pour contrainte, dommages à la propriété et appropriation illégitime. Quatre d'entre-eux écopent de quatre mois de prison avec sursis et deux de trois mois avec sursis.  Ils sont donc immédiatement libérés.

Plainte pénale

Le 26 juin, alors qu'il se trouvait devant l'hôtel pour couvrir un rassemblement d'opposants au régime de Paul Biya -le président camerounais résidait alors dans l'établissement-, le journaliste de la RTS Adrien Krause avait été immobilisé et molesté par plusieurs gardes du corps du dirigeant africain.

Ils avaient légèrement blessé le journaliste, s'emparant de son matériel professionnel et endommageant certains de ses effets personnels. Adrien Krause avait dans la foulée déposé une plainte pénale.

>> Lire : Un journaliste de la RTS agressé à Genève lors d'une manif anti-Paul Biya

Un passeport diplomatique

Parmi les six personnes, la police judiciaire a identifié cinq hommes et une femme. Les cinq hommes ont été mis à la disposition du Ministère public genevois à l’issue de leur audition. La femme, porteuse d’un passeport diplomatique, a été libérée.

Le procureur général, en charge de la procédure, entendait et confrontait encore les parties mercredi, précise le communiqué.

ptur

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