Le parti Vert'libéral – pourtant très minoritaire à Genève – a fait bien mieux que les quelques 5200 signatures requises pour son initiative, puisqu'il en a récolté 7785. Officiellement, il n'était épaulé que par le PBD et le parti évangélique (PEV). Toutefois, il dit avoir reçu le soutien de certains membres d'autres partis.
L'objectif du texte est de "mettre sur un pied d'égalité les anciens conseillers d'Etat ou chanceliers avec le reste de la population du canton". Les Verts libéraux chargent le Grand Conseil de cette révision. Mais ils en fixent les grandes lignes: une rente annuelle à la fin du mandat sur une durée maximale de 24 mois, à hauteur de 70% du dernier traitement: soit les mêmes conditions que pour l'assurance chômage.
L'affaire Maudet en fond
La proposition arrive aussi sur fond d'affaire Maudet, à Genève: sa rente à vie fait beaucoup parler. Un contexte qui a peut-être facilité la récolte de signatures: "C'est vrai que c'était un peu sur toutes les lèvres: quand on récoltait, les gens nous parlaient systématiquement de Pierre Maudet", commente Marc Wuarin, membre du comité des Verts'libéraux genevois et mandataire de l’initiative.
"Nous, ce que nous essayons sans cesse de rappeler, c'est qu'on ne l'a pas fait contre lui: c'est quelque chose qu'on a déjà fait dans d'autres cantons, au sein des Vert'libéraux, et qu'on veut continuer à faire. On le voit maintenant en Suisse, il y a ce mouvement afin d'abolir les rentes à vie qui se fait dans tous les cantons: Genève, c'est juste le prochain canton où il fallait le faire", conclut-il.
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Ce texte ne prévoit pas d'effet rétroactif. Pour les Verts'libéraux, cette initiative doit aussi contribuer à restaurer la confiance de la population en ses politiques.
Sujet radio: Guillaume Rey
Adaptation web: Stéphanie Jaquet
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