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Des cours de natation donnés aux requérants pour éviter la noyade

À Genève, une maître-nageuse a mis en place un cours de natation destiné aux requérants d'asile.
À Genève, une maître-nageuse a mis en place un cours de natation destiné aux requérants d'asile. / 19h30 / 1 min. / le 10 juillet 2019
Près de la moitié des victimes de noyade en Suisse sont d'origine étrangère. Face à ce constat, une maître-nageuse genevoise propose depuis l'été dernier un cours de natation destiné aux requérants d'asile.

37 personnes ont perdu la vie l'an dernier dans les lacs et cours d'eaux helvétiques, dont la moitié étaient étrangères. Pour éviter de tels drames, plusieurs jeunes du foyer de l'Etoile, à Carouge (GE), ont ainsi déjà pu bénéficier de précieux conseils.

Responsable des installations sportives de la commune, Sophie Lambert leur donne la possibilité de suivre des cours de natation pendant une heure, chaque mardi, durant la saison estivale. "On travaille en collaboration entre le service social et le foyer de l’Etoile, c’est une initiative qui a été soumise très vite au centre et qui a été acceptée", explique-t-elle mercredi dans le 19h30.

Au-delà d'un simple cours de natation

Cette maitre-nageuse donne de son temps pour aider des requérants d’asile, victimes potentielles d'accidents aquatiques. Mais pour Sophie Lambert, ce cours va au-delà de simples gestes à répéter. "C’est la rencontre d’une vie et il faut se livrer très vite en fait. Et ce sont eux qui sont demandeurs: ils viennent parce qu’ils ont envie de ne plus avoir peur et d’apprivoiser l’eau. A moi de lever toutes ces craintes", poursuit-elle.

"Madame me met beaucoup en confiance" raconte Ange, l'un des bénéficiaires de ce cours. "Je vais dans l’eau sans avoir peur comme la première fois, là je commence à avoir confiance." Pour ce jeune Ivoirien, ces cours de natation sont une vraie bouée de sauvetage: "Je suis déjà venu ici une première fois, je suis allé dans le bassin et j’ai failli me noyer. Heureusement, j’ai été sauvé. Donc ça me fait très plaisir d’apprendre pour la prochaine fois."

Sophie Lambert espère que l’initiative fera des émules ailleurs dans le canton. Pour elle, c’est aussi une manière d’intégrer des jeunes en quête de lien social.

Ana Silva/oang

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